Une étude récente indique qu’un nombre croissant d’européens
consomment de la cocaïne. Le commanditaire de l’étude a appelé
les consommateurs à faire face à leurs responsabilités, car
l'image positive renvoyée par l'usage de la cocaïne, une image «
glamour », est en contradiction avec les conséquences
dramatiques que ce commerce entraîne.
En effet, en plus des dangers pour la santé du consommateur, la
drogue aide à financer le terrorisme et le crime. Des forêts
sont détruites pour planter du pavot, la consommation provoque
des accidents, de la violence et de nombreux problèmes sociaux.
Dans certains pays d’Afrique de l'Ouest par exemple, les
transactions criminelles représentent autant que le revenu
national.
Le spécialiste en charge de l’étude a déclaré : « Les Européens
doivent réduire leur consommation de cocaïne ». Quoique louable,
une telle exhortation risque fort de rester sans effet car
cesser la consommation de stupéfiants est beaucoup plus
difficile que de la commencer. Et malheureusement, c’est souvent
auprès des jeunes que les criminels s’efforcent de créer
l’habitude, afin de les tenir dans la dépendance pour toute leur
vie. Quand on sait qu’entre la production et la distribution des
drogues, la valeur s’apprécie au centuple, on comprend les
motivations économiques des membres de ces sinistres chaînes de
distribution.
Face à ce problème qui s’accentue, il importe de militer et
d’agir pour donner à la jeunesse des exemples positifs. Les
jeunes ont, de tout temps, eu besoin de modèles inspirateurs
chez leurs aînés. La responsabilité de tout citoyen est de
devenir un exemple d’adulte sain, maître de lui-même, qui ne
fuit pas les épreuves de l’existence.
Le chemin le plus favorable à une telle élévation de conscience
est celui de la discipline et de l’effort constant, guidé par un
idéal profondément humaniste. Retrouver le sens du devoir, même
au prix de son confort personnel, est aussi une nécessité pour
améliorer concrètement le monde et permettre aux jeunes de voir
clairement leur futur rôle de citoyens actifs et utiles.
Les défis de notre temps sont globaux et requièrent des
solutions globales. Compte tenu des difficultés grandissantes
auxquelles nous sommes confrontés, il est dramatique et
irresponsable de se laisser affaiblir par la dépendance à des
substances qui font perdre conscience de la réalité. Au
contraire, une claire conscience est requise pour que chacun
soit protagoniste de l’Histoire, et non seulement spectateur
endormi.
Enron, Worldcom et Norbourg : juste quelques pommes pourrîtes ou
la pointe du Iceberg?
Il y a très longtemps, l’on nous enseignait que l’économie était
d’abord un mode d’échange dans les sociétés humaines. Encore
récemment, nos grands pères payaient le médecin avec des
livraisons de lait pendant plusieurs mois… Certains ont encore
une vision très stable et réconfortante de l’économie, héritée
des années 60, comme étant « une chaîne d’hommes créateurs de
valeur ». Il en va bien autrement de notre économie actuelle.
Des individus peuvent investir collectivement leur argent dans
la production de biens afin de s’enrichir ou d’apporter un
bienfait à leur société. C’est la base stable du capitalisme
mais déjà apparaît le problème épineux de la spéculation
boursière…
Le prochain stade vers l’irréel est l’usure. La bible et le
Coran condamnaient le prêt avec intérêt. C’était une question de
morale. D’autres l’ont encadré de façon plus libérale et ont
utilisé le prêt usuraire comme arme contre leurs ennemis. Le
marchand de Venise en sait quelque chose…
Dans les années 70 en Amérique du Nord, et 80 en Europe, on a vu
en finance le développement phénoménal des « Produits dérivés ».
Il s’agit initialement d’un contrat engageant quelqu’un à
acheter un bien, par exemple une cargaison de pétrole, à un prix
fixé à l’avance mais qui doit être livré à une date ultérieure.
C’est une spéculation sur la valeur future de ce bien. Mais le
bien peut aussi être un hypothétique profit attendu en vertu
d’intérêts sur un prêt. On trouve ainsi des produits dérivés de
produits dérivés.
La crise financière du papier commercial adossé à des actifs qui
s’est déclenchée l’an dernier aux Etats-Unis est un exemple de
la fragilité de cet univers virtuel. Le monde entier se
questionne aujourd’hui sur la réalité du monde de la finance.
En l’occurrence des créances hypothécaires à haut risque ont
servi de base aux dérivés. Aucun bien n’est produit, aucun
service rendu, aucune valeur liquide garantissant quoi que ce
soit. Les banques américaines ont été complaisantes en accordant
du crédit facile avec des garanties surévaluées à des gens qui
étaient en fait incapables de payer. Une tentation logique
lorsque la créance (douteuse) ainsi créée sert de jetons dans le
casino virtuel de la spéculation financière mondialisée.
Imaginez : Le système qui gouverne le monde s’avère être un
édifice fragile de spéculation sur des spéculations, n’ayant
plus qu’un lien extrêmement lointain avec la réalité. Un World
Trade Center de crédit adossé à du crédit…
La semaine de relâche est terminée et le travail a repris. Cette
semaine tant attendue a peut-être été bénéfique pour le corps.
Cependant, une nouvelle fois, la reprise s’avère encore plutôt
difficile pour nombre d’individus.
Pourquoi est-ce ainsi? C’est que la semaine de relâche est prise
comme un arrêt total des activités et non comme un simple
ralentissement. Il en va de même pour tout type d’arrêt, que ce
soit pour les vacances estivales ou même simplement, lors de
l’arrêt les fins de semaine.
C’est la rupture du rythme qui s’avère problématique.
Les gens qui font une vie totalement différente lors de leurs
fins de semaine comparativement à ce qu’ils font la semaine,
vivent à chaque retour de congé, la même difficulté à reprendre
le rythme.
Alors, comment peut on remédier à ce problème?
Simplement en gardant à l’agenda une certaine quantité
d’activités que l’on fait quotidiennement.
Par exemple, la fin de semaine ou lorsqu’on est en vacances, on
peut se lever un peu plus tard le matin sans toutefois passer
l’avant-midi complet au lit!
On peut aussi profiter des activités de détentes tout en se
gardant un espace réservé à la lecture et aux jeux éducatifs.
Quelle belle occasion pour les parents de s’intéresser aux
travaux de leurs petits et en même temps, de tisser les liens
solides d’échange et de partage.
Cela s’avère bénéfique pour tous, car reprendre le rythme du
travail, des travaux scolaires des enfants, les déplacements, la
préparation des repas et des autres tâches ménagères, s’avère
une entreprise périlleuse lorsqu’on rompt à tous cinq jours le
rythme. On se retrouve en constante adaptation.
Peut-être serait-il intéressant d’envisager les prochaines
vacances sous cet angle et de voir en ces temps bénis qu’offrent
les vacances, un temps régénérant et non une rupture avec le
quotidien.
J’ai eu le plaisir récemment de découvrir une grande dame de
l’histoire du Québec, Mme Henriette Dessaulles (1860-1946). Une
écrivaine-philosophe, qui pendant des années a publié ses
chroniques de Fadette dans des journaux aussi connus que Le
Devoir.
Ses chroniques sont autant de petits bijoux littéraires que de
perles de sagesse. Ceci m’a amené à me demander : mais pourquoi
donc est-elle si peu connue?
Pour une province comme le Québec qui cherche à préserver son
identité culturelle, comment est-ce possible de reléguer un être
d’exception tel que Mme Dessaulles aux oubliettes?
Après réflexion, je crois que la réponse est simple : ses
chroniques traitent de la morale et la morale n’est pas à la
mode. Dans un monde ou le bien et le mal n’existent pas puisque
tout se vaut, tout est relatif et tout est question de goût et
d’opinion, la morale n’a pas de place. Elle semble démodée,
vieux jeu, voire inutile.
Dans une époque où la morale n’a pas, ou très peu de valeur
efficiente, on peut torturer des animaux sous l’œil de la caméra
sous prétexte que c’est de l’art, on peut justifier la
commission de toutes sortes de perversions qui font du mal aux
autres, on peut faire tout, c'est-à-dire de nos jours n’importe
quoi, pour de l’argent.
La philosophie à la manière classique inclut la morale. Elle est
donc également une philosophie morale. Elle n'est pas une
philosophie moralisatrice. Elle cherche la sagesse qui se loge
dans le cœur du bien.
Platon parlait du Bien, du Beau, du Juste, des archétypes
universels qui n’on rien à voir avec les goûts, les opinions,
même les croyances.
Ainsi, non, la morale n’est pas ennuyante mais elle est plutôt
inspirante. Elle nous inspire, lorsqu’elle est bien traitée, à
rechercher ce qui est bien, ce qui est beau et ce qui est juste.
Nous inspirant elle nous mobilise corps, âme et esprit, et de ce
fait, générant un mode de vie et pas seulement une adhésion
intellectuelle, elle nous permet de dire:
Voilà de quoi changer le monde!
Christine
(Montréal)
Dans le sport amateur comme chez les athlètes professionnels,
les probabilités de connaître le succès sont plus fortes chez
ceux qui prennent des substances illicites qui leur confèrent
des avantages déloyaux sur les autres. Les avantages, outre la
renommée, sont aussi d’ordre financier.
C’est un fait établi que les meilleurs films ne remportent pas
d’oscar. Les films qui gagnent la compétition sont ceux pour
lesquels une campagne de charme a été menée auprès des membres
de l’Académie. Il faut dire qu’acheter un oscar, c’est rentable.
Cela confère un prestige immédiat à un film et des millions de
dollars de plus en revenus.
La machine médiatique est très bien organisée pour préfabriquer
des succès musicaux. Des groupes comme les Spice Girls sont
créés par casting, avec d’autres critères de sélection que le
talent des 5 « chanteuses »… L’expérience des experts en
marketing démontre que la répétition fréquente d’une chanson,
même bien ordinaire, augmente de beaucoup la probabilité d’en
faire un succès.
Bien des gens qui travaillent au noir s’enorgueillissent de tout
ce qu’ils épargnent en impôt par cette méthode illégale. Ils
prennent grand plaisir à parler de leurs nombreux voyages à la
plage, à montrer leur voiture de luxe et à exhiber la nouvelle
poitrine de leur compagne.
Ainsi il est vrai que l’on peut acheter le succès et bénéficier
des avantages matériels qui l’accompagnent. La recherche du
succès à tout prix est toutefois un investissement dans le
court-terme, le temporaire, le changeant, le périssable.
En contrepartie, on appel philosophes ceux qui orientent leur
vie vers ce qui est durable. Ce sont ceux qui ont le sens du
devoir, qui tendent vers les valeurs universelles, qui exécutent
un travail de qualité loin des regards avides
Il est facile de s'enflammer de colère contre les
dommages qu'on fait subir aux végétaux et à l'écosystème. Il ne faut pas
chercher bien loin pour comprendre à quel point les conséquences à long terme
sont dramatiques lorsqu'on parle de monoculture, de créer des espèces stériles,
des pesticides et herbicides, de la coupe à blanc. Je ne vous apprendrai rien
non plus en vous disant que plus les moyens de se nourrir et de se soigner sont
éloignés de la source, plus les effets secondaires néfastes se font sentir sur
notre santé et celle de notre planète.
J'aimerais plutôt me pencher sur la nature des végétaux et sur le lien que nous
pourrions, que nous pouvons entretenir avec eux. J'aimerais que nous entamions
ensemble une réflexion qui nous amène à nous demander individuellement: Quel est
mon lien avec la nature? Est-ce un lien d'harmonie, de générosité et de respect?
Est-ce que ce que ce lien est plutôt mécanique, je prends, je consomme, sans
conscience, sans jamais me rappeler que ce pain que je mange vient du blé qui
s'est enraciné dans la terre et qui a mûrit au soleil? Est-ce que ce lien
pourrait se développer davantage, s'enrichir pour mon plus grand bien et celui
de la terre?
Les végétaux ont inspiré et fasciné les plus grands hommes de l'histoire. Ils
les ont observé, étudié, représenté dans leurs oeuvres. Sainte Hildegarde de
Bingen, dans la tradition chrétienne, grande abbesse et artiste du Moyen Age,
était une herboriste réputée. Nous avons encore aujourd'hui accès à ses traités
sur les plantes curatives. Hippocrate, dans l'antiquité grecque, celui que l'on
surnomme le père de la médecine, était un herboriste. Léonard Da Vinci fut un
botaniste. Goethe, philosophe allemand et poète du 19e siècle, était aussi
botaniste. Rudolph Steiner, philosophe autrichien, qui a développé la culture
biodynamique.
Pourquoi les grands hommes se sont-ils intéressés autant aux végétaux?
Beaucoup d'artistes aussi on donné une place centrale aux végétaux dans leurs
oeuvres. Pour les romantiques du 19e siècle, la nature était l'incarnation la
plus tangible du divin, Victor Hugo par exemple, Lamartine. Les peintres
impressionnistes ont peint et repeint des jardins, des végétaux, Van Gogh,
Monet. On admire beaucoup aujourd'hui leurs oeuvres.
Que sont les plantes au-delà de leur aspect biologique? Que sont les végétaux
pour la terre? Anciennement, les sociétés traditionnelles et les grandes
civilisations ont considéré la terre comme un organisme vivant. Il est
intéressant de constater que de plus en plus de scientifiques contemporains
adhèrent à cette idée. Pensons par exemple à la théorie de Gaia du géophysicien
James E. Lovelock. Si nous partons de cette idée, chaque organisme vivant est
constitué de divers plans, qui sont à la fois des fonctions. Nous par exemple,
ne pouvons nier que nous sommes constitués d'un plan physique, le corps. Nous
sommes aussi constitués d'un plan qu'on pourrait appelé vital ou énergétique,
notre coeur bat, le sang coule dans nos veines, nous croissons, ou alors nous
serions comme les pierres. Nous avons aussi un plan émotionnel et un plan
mental. Ces fonctions sont différentes mais reliées entre elles. La terre donc,
en tant qu'organisme vivant est aussi constituée de divers plans. Dans cette
perspective les minéraux appartiennent au plan physique de la terre et les
végétaux au plan vital.
Maintenant regardons la plante avec un oeil nouveau. Soyons un peu poètes pour
nous préserver de l'aspect mécanique des choses. Dans une si petite graine est
contenu tout le potentiel d'une rose, son devenir. La graine germera, ses
racines se planteront profondément dans la terre, sa tige cherchera la lumière,
sa fleur va éclore puis si pleine de vitalité va donner. Elle donnera son pollen
puis son parfum. Et doucement, elle se flétrira et sans faire d'histoire,
offrira son corps à la terre. Toute sa vie, la rose va chercher la lumière puis
donner, n'est-ce pas là un exemple de sagesse et de parfaite générosité?
D'ailleurs à ce sujet, il est intéressant de savoir qu'au Québec autrefois,
chaque village avait son herboriste, son ''soigneux'' comme on les appelait ici,
et que la mission de ces gens était d'être au service des autres autres en tout
temps, nuit et jour, comme si le fait d'être un intermédiaire du règne végétal,
de cultiver un lien privilégié avec ce règne si généreux exigeait de la part des
humains dévotion, générosité et sens du devoir.
Il me semble que nous puissions voir en elle aussi un exemple de droiture et de
constance. Jamais cette petite graine de rose ne deviendra arbre ou légume. Elle
connaît sa destinée de rose et la suit sans dévier. Je la vois aussi parfois
comme un exemple de volonté. Je pense au pissenlit par exemple, une plante
médicinale extraordinaire, un don de la nature en abondance. Y a-t-il pourtant
une plante plus détestée? On la tond, l'arrache, l'arrose d'herbicides, mais
elle trouve toujours le moyen de pousser même dans les endroits les plus
saugrenus, où on ne pouvait pas s'imaginer un instant que la nature puisse y
trouver sa place.
L'image même de la plante semble contenir toute la sagesse du monde. Il n'est
pas surprenant que nous soyons émerveillés devant elle, inspirés par elle. Il
semble que nous n'ayons pas toujours besoin de chercher bien loin pour trouver
des exemples de sagesse et de beauté. À nos pieds se trouve un monde de
générosité, de constance et de volonté, et surtout, d'éternelle quête vers la
lumière.
Je reviens à l'une de mes questions du départ: Pourquoi les grands de ce monde
se sont-ils intéressés aux végétaux? Cela pourrait-il démontrer que plus on
développe son intelligence, ses vertus, plus on devient sage, plus on intensifie
notre lien avec la nature, et que le contraire est aussi vrai, plus on
intensifie son lien avec la nature, plus on devient sage, intelligent et
vertueux?
L'un des problèmes planétaires actuels les plus aigus est
celui de la faim dans le monde. Parmi les axes de développement pour résorber ce
problème, on compte l'agriculture. Le dernier siècle a été marqué par des
changements radicaux dans la manière de cultiver les terres, dont le passage à
une agriculture très intensive.
À ce sujet, le directeur de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
et l'agriculture (FAO) a déclaré: "on ne peut se passer des engrais chimiques
pour nourrir le monde". Une autre organisation, la Banque Mondiale, en arrivait
à la même conclusion dans son rapport annuel sur le développement dans le monde.
Rappelons que l'agriculture intensive ne laisse pas de repos à la terre. Elle
consiste à l'utilisation croissante d'engrais chimiques jumelés à l'épandage
d'insecticides et à l'emploi de semences génétiquement modifiées. Si la
productivité à court terme d'une telle agriculture est indéniable, il serait
également prudent de tenir compte de ses effets secondaires sur l'ensemble de
l'écosystème.
Poussée à son extrême, l'agriculture intensive traite la Terre comme notre
esclave. Combien de temps pourrions-nous vivre si l'on ne nous laissait jamais
de repos et si l'on nous violentait constamment? C'est pourtant ainsi, par
analogie, que trop souvent on traite la Terre.
La sagesse, voire le simple bon sens, indiquent pourtant que nous avons une
responsabilité envers la Terre, notre "maison" – et dans un autre registre notre
Mère. On respecte ce que l'on aime. Se pourrait-il que notre relation avec notre
Terre-Mère manque d'amour?
Ainsi, il apparaît que ce n'est pas tant de moyens technologiques dont nous
ayons besoin pour lutter contre le problème de la faim dans le monde. Ce qu'il
nous faut, c'est une éducation aux valeurs. C'est réapprendre à aimer, à être
généreux et respectueux de tout ce qui vit – y compris notre planète.
L'agriculture biologique ne représente que 2% de toute la production mondiale.
Il n'est pas impossible de penser que si l'on investissait autant de ressources
financières et techniques pour l'optimaliser, elle pourrait produire beaucoup
plus avec un minimum d'effets néfastes sur l'environnement.
Mais il est clair que les puissances économiques ne favorisent pas une
agriculture qui libèrerait les agriculteurs de leur assujettissement aux techno
semences et aux produits chimiques, comme en fait foi cette déclaration de la
FAO : "Un secteur privé florissant et des marchés prospères sont à la clé du
développement durable de l'agriculture". S'en remettre aux forces sauvages du
marché pour résoudre la faim dans le monde n'a rien de rassurant. C'est être
vaincu d'avance.
Notre nouvel ordre mondial consiste apparemment à donner
libre court à la globalisation des capitaux à n’importe quel prix. Ce que nous
appelons mondialisation nous est présenté comme une évidence à la fois
souhaitable et inévitable; séduction et menace dans la même argumentation. Et
pour le Nord-américain moyen, la résignation peut sembler commode…
Nous souhaitons apporter humblement et le plus sereinement possible un regard
philosophique sur des réalités qui ne peuvent plus être acceptées par des
individus libres.
Grossièrement résumé : nous refusons la substitution progressive des pouvoirs
politiques par ceux des grandes entreprises et des marchés financiers qui sont
par nature des oligarchies au seul service d’intérêts personnels. Ces machines
n’ont pas de morale, elles n’ont même plus d’idéologies : elles ont des calculs…
Les conséquences sont innombrables, au-delà de tous les dogmes néo-libéraux qui
cherchent à légitimer cette usurpation du pouvoir :
La confiscation de la vie au moyen de brevets et de stratégies commerciales. La
marchandisation d’éléments vitaux comme l’eau, un bien commun de l’humanité et
l’agriculture qui devraient d’abord servir à nourrir les êtres humains.
L’exploitation et l’aggravation des inégalités par la cupidité de nos élites
économiques et la complicité des gouvernements corrompus des pays dits en
développement. Le déclin de tous les écosystèmes. Et surtout, ce qui nous semble
le plus insupportable : la « misère absolue » selon les mots du Programme des
Nations Unies pour le Développement de près d’un tiers des êtres humains alors
même que les capacités de production pourraient aisément nourrir adéquatement
près du double de la population mondiale.
En tant que philosophes, notre devoir est de délégitimer les dogmes des nouveaux
maîtres de la caverne. Par exemple : La mondialisation profite à tous? La
globalisation des marcher fait tomber les frontières? Les tyrannies ne résistent
pas au libre commerce? L’accumulation abusive a un effet positif de «
ruissellement de la richesse » sur tous?
À tous les « réalistes » cyniques qui croient encore que l’argent mène le monde
et que la loi de la jungle prévaut, nous demanderons un examen de conscience, au
travers de quelques articles à venir.
Les idées mènent le monde et plus particulièrement les idées reçues, si l’on n’y
prend pas garde.
En 1900, au large de l'île
grecque d'Anticythère, des pêcheurs d'éponges
découvraient une épave antique vieille de plus de 2000
ans. Parmi une cargaison d'amphores et de statues de
marbre et de bronze remarquables se trouvaient les
restes corrodés et recouverts d'un solide dépôt calcaire
d'un objet étrange impliquant un ensemble de roues
dentées.
Grâce à la tomographie à rayons X permettant la
reconstruction 3D d'objets, les fragments ont pu être
identifiés, les inscriptions clarifiées et l'objet
énigmatique reconstruit (~20x15x5 cm).
Il s'agit d'un calculateur muni d'un mécanisme complexe,
constitué d'une trentaine de roues dentées ayant chacune
entre 15 et 223 dentures triangulaires, permettant le
calcul de la position du soleil, de la lune, de
certaines planètes et la prédiction du mois, jour, heure
des éclipses lunaires et solaires.
Le mécanisme est notamment basé sur le cycle de Méton
(au bout de dix-neuf ans, les mêmes dates de l'année
correspondent avec les mêmes phases de la lune) et le
cycle de Saros (cycle de 18 ans et 11mois des éclipses)
Yanis Bitsakis, spécialiste du patrimoine culturel au
département de physique de l'Université d'Athènes, a
manifesté sa surprise en ces termes; "vieux de plus de
deux millénaires, cet appareillage astronomique témoigne
d'une culture technologique méconnue. Beaucoup y ont
déjà perdu la raison. Je crois que c'est ce qui nous
guette tous... »
Yanis Bitsakis exprime la surprise d'une majorité de
spécialistes qui se résume par l'exclamation
interrogative suivante: comment est-il donc possible
qu'un tel objet, impliquant de grandes connaissances en
mécanique et en astronomie ait pu être conçu et fabriqué
par les grecs anciens, reconnus comme des penseurs et
des philosophes mais pas comme des concepteurs d'objets
technologiques, et ce plus de 1400 ans avant que des
objets similaires apparaissent ailleurs dans le monde !?
Est-il nécessaire d'ajouter que la complexité du
mécanisme et la très grande précision des prédictions
calculées qu'il permet a alimenté les théories d'une
origine extraterrestre. (Marge d’erreur de 0,00015 ;
soit 1/86000 ème, correspondant au ratio 254/19 de
divers cycles soli-lunaires).
D'où vient donc cette surprise tenace devant des
témoignages montrant qu'un haut développement de la
raison théorique et pratique existait dans l'antiquité ?
A quelle vision de l'histoire de l'humain et de ses
civilisations cette surprise étonnante se rapporte ?
Serait-il encore possible que la théorie de l'évolution
tant de la vie comme de l'histoire telles qu'elles
existaient au 19éme siècle forme encore le cadre de la
vision du réel ?
Si tel est le cas, rendons grâce à ces hasards qui nous
font ramener à la surface de tels objets dont
l'ingéniosité, la précision, la connaissance, la
technologie, n'ont rien à voir ni avec la venue
d'extraterrestres ni avec l'idée bizarre que la pensée
philosophique des anciens serait en même temps un
obstacle au développement scientifique et technologique.
De tels objets nous invitent à sortir de l'historicisme
et à envisager notre propre histoire d'une autre
manière, à délaisser l'arrogance et la vanité de se
croire au sommet de l'évolution pour la simple raison
d'être vivant aujourd'hui, à se rendre compte que la
doctrine du "progrès linéaire continu" appliquée à
l'évolution de l'être humain global est une fausse
croyance.
Pourquoi cet abandon? Parce que cette fausse croyance
empêche la rencontre illuminatrice avec le patrimoine
culturel et spirituel de notre propre histoire humaine
et nous isole dans l'aliénation de notre époque.
Considérant l'être humain dans sa globalité, corps, âme
et esprit, et non pas le réduisant à ses productions
technologiques et développement économique, le passé de
l'humanité n'est pas dépassé. Il est une source positive
et vivante nécessaire à tout développement de l'être
humain intégral.
Comme les arbres, nous avons besoin des racines pour
croître vers l'avenir.
Le célèbre pharaon Toutankhamon n'avait que 19 ans lorsque la mort l'emporta il
y a plus de 3300 ans. Une mort aussi jeune dans un moment de crise politique et
religieuse parut immédiatement très suspecte aux spécialistes qui élaborèrent la
théorie du complot ourdi par le vieux conseiller du jeune pharaon et son
complice le général en chef des armées.
L'examen visuel de la momie de Toutankhamon ne révélant aucune trace de
violence, l'on soutint que le jeune pharaon avait été certainement empoisonné.
En 1968 un examen aux rayons X révélant une sorte d'enflure interne à la base du
crâne, l'on conclut avoir la preuve manifeste que Toutankhamon avait été tué
d'un violent coup à l'arrière de la tête. Comme cela aurait pu être interprétée
comme une blessure fatale de guerre, la théorie du vilain crime politique
neutralisa cette possible mise en cause de sa vérité; Toutankhamon, chétif et
fragile jeune adolescent, aura en fait été envoyé au combat pour qu'il se fasse
aisément tué par l'ennemi; une sorte de meurtre par procuration.
Quelques rares professionnels se risquèrent à émettre l'hypothèse que cette
marque pouvait résulter du processus de la momification. D'autres ajoutèrent que
la théorie de l'enfant chétif était pure spéculation. Leurs arguments
n'ébranlèrent pas la théorie du meurtre qui se maintint jusqu'à tout récemment.
Il a fallu attendre 40 ans avant que la théorie soit de nouveau inquiétée. En
2005 un nouvel examen scientifique fut entrepris en utilisant une nouvelle
technique de balayage d'un faisceau de rayons X permettant de reconstruire les
tissus en trois dimensions (tomographie axiale calculée par ordinateur ou
CT-scan)
La grande majorité des gens, spécialistes inclus, étaient certains que le
CT-scan fournirait une bonne fois pour toute la preuve irréfutable du meurtre de
Toutankhamon.
Présentant les résultats du CT-scan, Zahi Hawass, égyptologue et secrétaire
général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes a déclaré que Toutankhamon
" n'a pas été assassiné comme beaucoup de gens le croient".
Les spécialistes n'ont pas trouvé de preuves que Toutankhamon avait été frappé à
la tête. Les résultats récusent aussi bien la thèse de l'empoisonnement que
celle de l'assassinat par un violent coup sur le crâne. "Les deux hypothèses
sont fausses".
Le trou parfaitement circulaire à la base du crâne que le CT-scan a mis en
évidence a été fait au cours de la momification. De plus, deux autres hypothèses
tenaces ont été contredites: le jeune Toutankhamon n'était pas chétif mais
sportif et en pleine forme; la momification n'a pas été faite précipitamment
mais avec un soin extrême.
De plus le CT-scan montre une fracture ouverte sévère juste au dessus du genou
de la jambe de Toutankhamon. Parmi les experts, certains pensent qu'une
surinfection de cette blessure ouverte a causé la mort de Toutankhamon; d'autres
croient que la fracture vient d'une mauvaise manipulation au cours de la
momification. Mais tous s'accordent pour dire que rien ne prouve que
Toutankhamon ait été assassiné.
Ainsi donc la théorie du meurtre n'aura été que pure projection du présent sur
le passé.
Il faut apprendre à se méfier et à éviter autant que ce peut de telles
projections.
Toute culture possède une spécificité originale et intéressante. Mais lorsqu'une
culture donnée projette sa spécificité sur les autres cultures en se posant
comme principe d'explication de ce qui lui est étranger, elle tourne le dos à la
possibilité de vivre en paix dans la diversité des visions et compréhension de
la vie. C'est une position doublement perdante; d'abord du fait de la méprise
quant à l'autre, puis de ce qui en résulte; la perte de l'enrichissement pouvant
naître de la rencontre entre les différences.
Apprendre à regarder sans se projeter est faire preuve d'un réel esprit et
authentique attitude d'ouverture; c'est un pas essentiel vers la fraternité
au-delà de toute distinction que chacun rêve de voir un jour frapper aux portes
de nos sociétés modernes.
Combien d'hypothèses artificiellement fondées, ou non fondées du tout, simples
projections, mais tenaces, des aliénations de notre temps, bloquent l'accès aux
richesses de la différence, aux trésors inestimables de l'expérience de
l'humanité?
Car, en l'espèce, qui pouvait croire qu'une époque qui assassine ses chefs
d'états puisse nous enseigner quoique ce soit ?
Lundi le 24 septembre, sous l’égide des Nations Unies la
plus importante coalition pour une réponse accélérée et globale
aux changements climatiques rassemblait 150 nations. Quatre pays
des plus pollueurs: les États-Unis, la Chine, l’Inde et le
Canada s’opposent à cette initiative visionnaire.
Les émissions excessives de carbone,
principale cause des changements climatiques, sont aussi une conséquence inévitable d’une
croissance économique mondiale propulsée par les énergies du
carbone.
Ce qu’on ne dit pas. Avec le pic de la production pétrolière
atteint en 2006, il a fallu prévenir les pénuries, les lignes
d’attente aux pompes et la panique collective. L’écart grandissant
entre l’offre et la demande de carburant est actuellement
comblée par l’ajout de 5%, 10% et 15% de bioéthanol et
biodiesel à la gazoline. Ces biocarburants promus comme "bio" et
"énergies vertes" ne sont en rien un remède aux changements
climatiques. Cette nouvelle industrie génèrent plus de pollution
au carbone dans leur cycle de production que le raffinement du
pétrole, détruit les forêts et terres arables et gaspille
d'énormes quantités d'eau potable. Tout cela pour la voiture.
Voilà une situation classique de populations entières conduites
à l’auto-suicide dans l’ignorance et le confort. Platon illustre
bien ce piège, dans le défi d’évolution des sociétés, par son
"Allégorie de la caverne". Les maîtres de la caverne, ayant
entraîné des masses de gens à s’enchaîner de leurs désirs
de facilité, entretiennent l’illusion de liberté dans une
caverne mentale d’opinions, limitant les perspectives, semant le
doute et la peur du changement hors norme.
L’antidote? La démarche philosophique qui mène à la clarté hors
de la caverne; donne la force et le courage de replonger dans
cette
sombre caverne au secours de ses proches.
150 nations tentent de sortir de cette caverne. Canadiens, que
servons-nous?
La fonte des glaces au Groenland s’est tellement accélérée
depuis trois ans que pour la première fois, l’intensité des
mouvements de surface des glaciers provoque des tremblements de
terre de niveau 3 sur l’échelle de Richter.
Les prévisions du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur
l’Évolution du Climat (GIEC) pour l’horizon 2030 se sont
réalisées cet été! Dans un ans nous en serons aux prévisions de
2050 du Conseil de l’Arctique! Plus personne n’est capable de
prédire de façon fiable l’ampleur des changements climatiques
en cours telle leur accélération est massive.
L’élévation du niveau de la mer au cours du siècle avenir,
estimé de 20 à 60 cm, il y a encore six mois dans le rapport du GIEC,
est maintenant obsolète et révisée à la hausse à 2 mètres. Ce
sera 7 mètres si la totalité des 3km d’épaisseur de glace du
Groenland devait fondre.
Pour la majorité des métropoles portuaires de la planète où
vivent plus de 50% de la population du globe c'est une
catastrophe sans précédent. Par contre, les nouvelles nous
relatent surtout que la disparition des glaces réjouit les
prospecteurs miniers et investisseurs avec l'apparition de
nouveaux territoires à exploiter en Artique ainsi que l'ouverture de
nouvelles voies maritimes trans-artique sur l'Asie.
Une question pourtant bien développée
dans le documentaire d'Al Gore "Une vérité qui dérange",
n'apparait pas dans les médias. La disparition du puissant
moteur de profonds courants marins réfrigérants, qu'a été le
Groenland depuis 10 000 ans avec son mur de glace de 3 km d'épaisseur, pourrait
maintenant précipiter d'ici 20 ans une ère glaciaire ou les
climats tempérés disparaîtraient de l'ensemble de la planète,
faute d'échange thermique suffisants entre les pôles et les tropiques.
L'aveuglement de l'opportunisme à court terme doit-il
rendre futile toutes prévisions scientifiques, préventions
publiques et adaptations aux changements climatiques?
Il est intéressant de clarifier les notions d’obéissance et de liberté car nous
avons l’habitude de confondre obéissance avec soumission et de comprendre la
liberté comme étant le fait de faire ce que l’on veut.
L’obéissance, au contraire de la soumission, est un acte de la volonté, qui ne
peut être forcée; c’est le pouvoir de choisir son propre destin, son sentier
d’accomplissement et une fois choisi, de lui être fidèle car il est le symbole
de la concrétisation de notre volonté.
Les platoniciens disaient que seuls ceux qui étaient libres pouvaient obéir.
C’est une vérité simple. Celui qui n’est pas libre ne peut obéir; il peut, tout
au plus, se plier.
Dans l’ordre naturel des choses, dans l’obéissance à notre nature profonde et
authentique, se trouve notre véritable liberté, inaltérable et puissante
Le bonheur ne se construit pas en commençant par le bas, c'est-à-dire à partir
du support physique.
Il est certain que nous devons compter sur des moyens minimums indispensables
pour vivre, mais un esprit serein et ouvert à l'évolution aide plus que toute
autre chose à atteindre le bonheur intellectuel, émotionnel et matériel.
Découvrir que nous sommes d'authentiques êtres humains et pas seulement des
accidents existentiels ; découvrir que nous pouvons vivre au-delà de nos
appétits sensibles ; découvrir que nous pouvons maîtriser nos sentiments pour ne
pas blesser les autres et nous-mêmes ; découvrir que le monde est plein de
beauté et d'harmonie, bien qu'elles ne soient pas toujours évidentes : tout cela
fait jaillir une saine joie intérieure qu'on pourrait définir, sans trop se
tromper, comme étant le bonheur.
L’autonomie porte en elle un paradoxe. Obéissance à une loi, qui nous soit
propre, évoquant ainsi la liberté. Hors, dans le langage commun, liberté et
obéissance semblent s’opposer et s’exclure.
Mais que serait une obéissance forcée? Ce serait une soumission. L’être soumis
n’a pas son propre moteur, quelque chose d’autre le fait bouger. La seule
obéissance qui ait un sens est volontaire et vient d’un être libre, elle est «
co-opération ».
Et la liberté vient-t-elle de n’obéir à aucune règle? Depuis longtemps, les
philosophes nous enseignent que les plus importants obstacles à notre liberté
sont intérieurs. La soumission à nos émotions négatives, lourdes ou
destructrices serait notre première prison.
La liberté est d’abord dans la connaissance de sa propre loi d’être et dans
l’application de cette loi pour tout ce qui dépend de nous, transcendant nos
propres limites.
La source de l'autonomie c'est l'identité individuelle. Il faut donc atteindre
la connaissance de son identité propre.
C'est elle qui permet de se définir de l’intérieur et non par les circonstances
extérieures. Car alors la personne est majoritairement définie pas les autres,
par les modes, l’époque, le courant, les désirs superficiels. Souvent elle
confond l'indétermination des circonstances avec la liberté.
Il y a pire encore: rester indéfini, avec le cortège des handicaps accompagnant
ce regrettable état; indécision chronique, incertitude perpétuelle, doute
constant, impermanence affective, indétermination intellectuelle, etc. La
carence, pire encore, l'absence d’identité propre est une servitude.
L’individu autonome possède et obéit à sa propre loi d’action. Il lui obéit
parce qu'il est arrivé à savoir qu'elle dicte l'axe essentiel du sentier de sa
propre réalisation.
Lorsque l'on parle de "vocation", l'on évoque la même idée. Une vocation
authentique convoque. Elle dicte le chemin à suivre. Mais cette "dictée", qui
commande, n'est pas obligation contraignante. Elle est direction libératrice et
épanouissante.
L'être humain a besoin de quelques moyens matériels qui lui permettent de
subsister dignement.
Parallèlement à cette subsistance matérielle, existent des sentiments, pas
toujours bien définis, qui affectent d'une manière ou d'une autre ceux qui les
expérimentent ; des idées, pas toujours claires ni assurées, qui rendent
difficile une marche décidée et le choix de l'avenir. Il y a aussi ces autres
expériences, spirituelles ou métaphysiques, qui surgissent soudain à la
conscience, apportant des réponses aux énigmes de toujours.
Pour parler d'une authentique qualité de vie, on doit considérer l'homme dans sa
totalité et pas seulement dans ce qu'il peut donner et produire.
Cela signifie favoriser un développement de l'être humain qui intègre ses
dimensions psychologique, mentale, morale et spirituelle. On ne se nourrit pas
que de pain.