Pour en finir avec les idées reçues sur la mondialisation
 

Notre nouvel ordre mondial consiste apparemment à donner libre court à la globalisation des capitaux à n’importe quel prix. Ce que nous appelons mondialisation nous est présenté comme une évidence à la fois souhaitable et inévitable; séduction et menace dans la même argumentation. Et pour le Nord-américain moyen, la résignation peut sembler commode…

Nous souhaitons apporter humblement et le plus sereinement possible un regard philosophique sur des réalités qui ne peuvent plus être acceptées par des individus libres.

Grossièrement résumé : nous refusons la substitution progressive des pouvoirs politiques par ceux des grandes entreprises et des marchés financiers qui sont par nature des oligarchies au seul service d’intérêts personnels. Ces machines n’ont pas de morale, elles n’ont même plus d’idéologies : elles ont des calculs…

Les conséquences sont innombrables, au-delà de tous les dogmes néo-libéraux qui cherchent à légitimer cette usurpation du pouvoir :
La confiscation de la vie au moyen de brevets et de stratégies commerciales. La marchandisation d’éléments vitaux comme l’eau, un bien commun de l’humanité et l’agriculture qui devraient d’abord servir à nourrir les êtres humains. L’exploitation et l’aggravation des inégalités par la cupidité de nos élites économiques et la complicité des gouvernements corrompus des pays dits en développement. Le déclin de tous les écosystèmes. Et surtout, ce qui nous semble le plus insupportable : la « misère absolue » selon les mots du Programme des Nations Unies pour le Développement de près d’un tiers des êtres humains alors même que les capacités de production pourraient aisément nourrir adéquatement près du double de la population mondiale.

En tant que philosophes, notre devoir est de délégitimer les dogmes des nouveaux maîtres de la caverne. Par exemple : La mondialisation profite à tous? La globalisation des marcher fait tomber les frontières? Les tyrannies ne résistent pas au libre commerce? L’accumulation abusive a un effet positif de « ruissellement de la richesse » sur tous?

À tous les « réalistes » cyniques qui croient encore que l’argent mène le monde et que la loi de la jungle prévaut, nous demanderons un examen de conscience, au travers de quelques articles à venir.

Les idées mènent le monde et plus particulièrement les idées reçues, si l’on n’y prend pas garde.

C’est à suivre…

 

Youri Pinard

(Sorel-Tracy, Québec)
 

29 janvier 2008

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