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Chaque
mois de septembre ramène avec lui le grand spectacle de
la migration des oiseaux. Qui ne s’est jamais arrêté à
contempler le majestueux départ des oies blanches, ou
encore des bernaches. Les oiseaux migrateurs traversent
chaque année des milliers de kilomètres, liant
différents systèmes écologiques. Leur beauté, ce qu'ils
nous inspirent et leur importance au niveau
international font d'eux d'excellents ambassadeurs pour
la biodiversité.
Or la communauté scientifique internationale signale un
déclin des oiseaux migrateurs dans le monde dû aux
effets du changement climatique. Les températures plus
élevées qui mènent à la désertification de certaines
zones et l’augmentation des tempêtes dans différentes
parties de la terre ont un impact majeur sur la
migration des oiseaux.
Une nouvelle étude française menée sur 18 ans et publiée
il y a quelques semaines dans la revue britannique des "Proceedings
of the Royal Society", signale que la température
moyenne en France par exemple aurait augmenté de 0,068
degrés Celsius par an, c'est-à-dire qu'une température
donnée s'est déplacée de 273 kilomètres vers le nord.
Or, l’étude poursuit en précisant que les populations
d'oiseaux, en France, ne déplacent leur aire d'habitat
vers le nord qu’à 182 kilomètres. La migration des
oiseaux vers le nord n’est donc pas aussi rapide que le
réchauffement climatique et ce phénomène pourrait
s’accompagner « d’une désynchronisation des interactions
entre les espèces » a déclaré le principal auteur de
l'étude, Vincent Devictor, de l'Université de
Montpellier en évoquant un risque de conséquences
dramatiques pour la biodiversité.
Toutes les traditions de sagesse nous ont toujours parlé
de l’interrelation entre toutes choses. Sans une
compréhension profonde et globale des lois de la vie,
l’humain apparaît tel un apprenti sorcier qui engendre
des dérèglements qu’il subit et fait subir aux autres
règnes de la Nature.
-Céline
Bouchard
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