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Les déchets provenant des
processus de fabrication et de distribution polluent
l’air et l’eau jusqu’à de nombreux kilomètres du point
d’émission. Les biens jetés aux poubelles, ainsi que
l’emballage superflu, se retrouvent dans les sites
d’enfouissement, dans la
collectivité ou loin à l’étranger.
Ordinateurs périmés, téléphones cellulaires et
téléviseurs sont expédiés au Kenya, en Chine ou en Inde,
où on les démonte pour en extraire le plomb, l’argent,
le cadmium, l’or et les autres ressources
afin d’alimenter les industries de ces pays.
Ce
processus de recyclage, qu’on effectue à l’aide de bains
d’acide et de chalumeaux, produit des vapeurs toxiques
dangereuses pour les employés qu’on paie entre 2 $ et 4
$ par jour environ.
L’infiltration de substances dangereuses rend l’eau
souterraine impropre à la consommation. Comme de plus en
plus de consommateurs sont conscients des questions
entourant les déchets électroniques,
certaines entreprises commencent à écouter leurs
clients.
L’espace aussi est encombré de millions de débris
entraînés par la désintégration de satellites, ce qui
met en danger les systèmes de communication et de
navigation du monde. Certains débris en basse
orbite finissent par tomber et se consumer dans
l’atmosphère, mais en orbite plus élevée, ils peuvent
persister pendant des siècles.
Selon Geoffrey Forden, physicien au MIT et expert sur le
programme spatial chinois, « l’espace n’est pas un gros
vide », mais plutôt une ressource naturelle que nous
devons apprendre à préserver au même
titre que les ressources naturelles sur Terre.
Il existe toutefois d’autres types de débris toxiques
qui alourdissent notre existence à moins de les cerner et
de les remplacer par une vision et une énergie
renouvelées.
Ces débris paralysants s’appellent la jalousie, la
culpabilité, la malhonnêteté et la négligence, pour n’en
nommer que quelques-uns.
Comme ils sont littéralement invisibles, il nous
faut « observer » son intérieur pour décider si nous
voulons continue à les alimenter car ce sont de (faux)
amis, ou les conquérir avec d’autres forces comme la
générosité, le respect, l’harmonie et la prévoyance, et
ainsi nous libérer des risques que posent ces vieux
débris.
Pour cela, nous devons avec le temps nous observer
honnêtement, où nous sommes et où nous allons. Chacun de
ces débris dangereux peut alors devenir une occasion
d’apprendre comment mener une vie plus heureuse et plus
saine. N’oublions pas que tout changement social durable
commence chez l’individu.
En dépolluant notre environnement interne, nous serons
plus en mesure d’assainir efficacement l’environnement
externe.
-Lauri Maki
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