
Global Crop Diversity Trust |
Le passage de l'hiver au printemps nous est souvent
imperceptible, surtout quand la neige recouvre encore le sol et que les
vents froids nous font grelotter. Nous ne constatons pas le changement
céleste qui s'effectue et dont l'impact se fera bientôt sentir sur toute la nature.
Le passage au printemps est marqué par l'équinoxe, ce bref moment où la durée de
la nuit est égale à celle du jour. Ainsi dans l'apparente continuité linéaire,
des évènements déterminants se produisent – le retour cyclique des saisons.
Pour avoir conscience des cycles de la nature, il faut une connaissance de la
course des corps célestes. De nombreux témoignages d'anciennes cultures,
souvent considérées à tort comme ignorantes, démontrent l'importance
qu'elles accordaient au passage des saisons: équinoxes et solstices.
Le début du printemps offre une énergie de renaissance. Ce qui était enfoui et
comme mort revient à la vie avec une inexorable force. De manière quasi inconsciente,
nous vivons cette énergie printanière quand, lors de la première journée chaude du printemps,
s'ouvrent les terrasses des cafés dans nos villes et que les citadins sont tout sourire.
Le printemps, comme les autres saisons, est aussi en relation avec les âges de la vie.
Il y a des âges de forte impulsion printanière et des âges d'introspection hivernale.
Tout cela dépend de notre captation psychologique du temps.
Chose certaine, l'absence de démarcations rythmées dans l'année, ou dans la vie, provoque l'usure,
l'épuisement, l'extinction du devenir. Au contraire, la relation dynamique aux cycles apporte le
renouvellement périodique nécessaire tant à la nature toute entière qu'à chaque être humain.
-Charles Goyette |