
|
De toute
éternité, l'humanité s’interroge sur le sens de la vie
et de la mort. Cette question n'est nulle part mieux
exprimé que dans l'Égypte ancienne. À travers les
millénaires, cette civilisation, qui n’a pas fini de
livrer ses secrets, a immortalisé dans son art, dans son
architecture et dans ses enseignements de sagesse, le
voyage de l’Âme vers l'éternité.
Le Musée canadien des civilisations présentera en
décembre une exposition originale sur le thème Tombes
éternelles - L'Égypte ancienne et l'au-delà. L’Égypte
est certainement l’une des civilisations les plus
mystérieuses de l’histoire de l’humanité. Elle nous
laisse un témoignage profond sur l’âme et les cycles
d’évolution de la conscience humaine. Pour les anciens
Égyptiens, la mort ne signifiait pas la fin de la vie
mais plutôt un passage, le début d'une nouvelle
existence dans une dimension invisible.
Dans la mythologie Égyptienne ce passage est symbolisé
par un voyage en barque dans le royaume de l’invisible.
A l’entrée du royaume, Osiris préside la pesée du coeur
en compagnie de Thot. Le cœur, symbole de la conscience,
est placé d'un côté de la balance tandis qu'une plume
(symbole de la Déesse Maât qui représente la justice)
est déposée sur l'autre plateau. Si le coeur était plus
léger que la plume, la conscience accédait alors aux
Royaume d’Osiris, dans le cas contraire, elle se
réincarnait après un temps de repos pour poursuivre son
évolution.
Le langage mythologique et symbolique est le langage de
l’âme et nous met en présence des mystères de la vie
intérieure. Comprendre les temps de passage du cycle de
vie, mort et renaissance nous permet de mieux vivre les
petites morts de l’existence, que ce soit la fin d’un
projet, d’un travail ou d’une année pour mieux renaître
à d’autres expériences.
Ainsi en Égypte ancienne, la conscience de la mort
n’était pas lugubre. Au contraire, elle était une
invitation à vivre pleinement chaque moment de
l’existence, à en retirer l’essence, sans s’accrocher au
passé afin de continuer à évoluer.
-Céline
Bouchard
|