L’Unesco a mis en place le programme Mémoire du monde en 1992. Cette mise en œuvre est d’abord née de la prise de conscience de l’état de préservation alarmant du patrimoine documentaire et de la précarité de son accès dans différentes régions du monde.
La
guerre et les troubles sociaux ainsi que des difficultés
de conservation des documents mettent en péril ce
patrimoine.
Un comité consultatif international s’est réuni en 1993
en Pologne et a produit un plan d’action aux termes
duquel l’Unesco joue le rôle de coordinateur et de
catalyseur en sensibilisant les gouvernements, les
organisations et fondations internationales.
La vision du programme Mémoire du monde part du principe
que ce patrimoine appartient à tous et qu’il devrait
être entièrement préservé et protégé pour le bénéfice de
tous, de manière permanente.
Sa mission est de faciliter la conservation avec des
techniques les mieux appropriées, d’assurer un accès
universel à ce patrimoine et mieux faire prendre
conscience, partout dans le monde, de l’existence et de
l’intérêt du patrimoine documentaire.
Ce projet de bibliothèque mondiale nous rappelle celle
d’Alexandrie qui a été le phare et la préservatrice des
connaissances des diverses cultures de son époque. Des
savants de toutes les parties du monde ont collaboré à
cette oeuvre colossale.
Il est essentiel de protéger ce patrimoine qui reflète
la diversité des cultures, des peuples et des langues.
Il constitue le miroir et la mémoire du monde et est
garant de l’avenir de l’humanité.
Quand l'histoire perd sa mémoire elle sombre dans la
préhistoire.
-Denis Bricnet
