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"La manipulation consciente,
intelligente, des opinions et des habitudes organisées
des masses joue un rôle important dans une société
démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social
imperceptible forment un gouvernement invisible qui
dirige véritablement le pays. (...) Ce sont eux qui
tirent les ficelles : ils contrôlent l'opinion publique (…)»
"Ce qu'il faut retenir, c'est d'abord que la propagande
(…) revient à enrégimenter l'opinion publique,
exactement comme une armée enrégimente les corps de ses
soldats"
«À partir du moment où l'on peut influencer des
dirigeants – qu'ils en aient conscience ou non et qu'ils
acceptent ou non de coopérer –, automatiquement on
influence aussi le groupe qu'ils tiennent sous leur
emprise. (…) L'homme étant de nature grégaire, il se
sent lié au troupeau, y compris lorsqu'il est seul chez
lui, rideaux fermés. Son esprit conserve les images qu'y
ont imprimées les influences sociales»
«On peut amener une collectivité à accepter un bon
gouvernement comme on la persuade d'accepter n'importe
quel produit. C'est tellement vrai que je me demande
souvent si les dirigeants politiques de demain (…), ne
vont pas entreprendre de former des politiciens qui
seraient aussi des propagandistes" .
Le magazine Life a identifié l'auteur de ces
citations comme l'un des personnages les plus influents
du XXe siècle: Edward Bernays, "le père des relations
publiques".
Neveu de Sigmund Freud, il a expliqué comment tirer
profit des mécanismes psychologiques instinctuels mis à
jour par Freud. L'occident l'a mis en pratique.
Définies
ainsi les "relations publiques", euphémisme pour ne pas
dire propagande, expliquent comment maintenir et
entretenir la caverne dont nous parle Platon et dont il
faut se libérer.
Les maîtres de la manipulation, en bons manipulateurs,
savent désigner des bouc émissaires pour que le peuple
soit à la fois persuadé que la manipulation est le
propre des sectes et qu'il y a échappé.
Propaganda, Edward Bernays,
Lux éditeur, 2008.
-Denis Bricnet |