Emily Carr, peintre de l’intériorité
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Née à Victoria en Colombie
Britannique en 1871 de parents britanniques, Emily Carr
est l’une des femmes peintres et écrivaines du Canada
qui a eu et continue d’avoir une influence majeure sur
des générations d’artistes. Récemment, le Musée des Civilisations du Canada
consacrait à cette femme artiste au talent immense une
exposition qui attirait un public nombreux, admiratif
d’une œuvre forte et puissante qui dépeint les paysages
naturels de la côte ouest. Ses toiles aux couleurs vives, plus actuelles que jamais, célèbrent la nature et rendent hommage à l’art autochtone dont elle s’inspire et qu’elle nous fait redécouvrir.
Représentations de forêts, de totems et de ciels qui
transportent l’observateur dans un univers spirituel
feront d’elle une artiste unique. Dans un de ces livres elle écrira : «Je pense que
l'art, chez quelqu'un, est une croissance interne. Je ne
pense pas qu'on puisse expliquer la croissance. Elle est
silencieuse et subtile. On ne déterre pas
continuellement une plante pour voir comment elle croît.
» Emily Carr a un profond respect et une véritable fascination pour les Premières Nations de la côte ouest.
L’art pour elle tout comme dans la tradition autochtone
est une voie de connaissance, une expérience de la
transcendance qui permet la communion et la rencontre du
cœur des choses. Pour elle, la lumière, les formes, les couleurs,
les images, les symboles sur la toile ne sont pas une
fin en soi mais ce qui doit permettre le passage de
l’esprit. C’est essentiellement, comme elle le dira elle-même, cette expérience de l’esprit qu’elle cherche à communiquer à l’autre qui émane de toute son œuvre.
-Céline Bouchard
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13 mars 2008 |
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