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Ce jeudi 21 février – date de la
9ième édition de la Journée de la langue maternelle –
marquera le coup d’envoi de l’Année internationale des
langues, proclamée par l’Assemblée générale des Nations
Unies et organisée par l’UNESCO.
Aujourd'hui le monde parle 6,700 langues qui reflètent
autant de savoir et de savoir-faire propre aux
différentes cultures de l’humanité. Les langues revêtent
une importance fondamentale pour les peuples et pour la
planète, avec leurs implications en terme d’identité, de
communication, d’intégration sociale, d’éducation et de
développement.
Cependant 50% d’entre elles sont de plus en plus
menacées et certaines disparaissent purement et
simplement. Selon le rapport de l’UNESCO sur l’état des
langues, en moyenne une langue cesse d’être parlée tous
les quinze jours.
Lorsque les langues s’éteignent, la diversité culturelle
s’amenuise. Ce sont alors des traditions, des
perspectives, des mémoires collectives et des modes de
pensée et d’expressions, autant de ressources précieuses
pour garantir un avenir meilleur, qui se perdent. Les
langues sont porteuses des idées, des visions du monde,
des idéaux et des sentiments qui animent et qui ont
animés l’humanité à travers l’histoire.
Reconnaître l’importance de la diversité linguistique et
la protéger par le multilinguisme dans les systèmes
éducatifs, dans les expressions culturelles et les
échanges internationaux, c’est préserver la possibilité
de continuer à découvrir la richesse du patrimoine de
l’humanité qui s’exprime à travers toutes les langues de
tous les peuples et ainsi continuer à transmettre leurs
traditions et pourquoi pas leur sagesse.
Quand l’histoire se raconte, elle nous permet de savoir
qui nous sommes, d’où nous venons et où nous allons. De
la reconnaissance de notre humanité dans le respect de
nos différences, la langue s’ouvrant au dialogue peut
alors devenir un vecteur de plus de paix et de
fraternité dans le monde.
-Céline Bouchard |