Sans art point d'épanouissement.
Le Québec occupe l'avant-dernier rang des provinces pour le financement privé de la culture.
Le
chef d’orchestre de renommée internationale Yannick
Nézet-Séguin s’est adressé aux chefs d’entreprises
québécois il y a quelques semaines pour tenter de les
sensibiliser à la nécessité de reconnaître la culture
comme essentielle à l’épanouissement d’une société.
«La culture, c'est justement ce qui nous empêche d'être
malade, de nous retrouver à l'hôpital», indique- t-il en
vantant les mérites sur la santé psychologique de l'art
dans une société où tout va trop vite.
La haute mission de l’art est effectivement d’inspirer,
par la beauté et l’harmonie, l’individu au meilleur de
lui-même, de le hisser, au-delà de sa dimension purement
matérielle, à percevoir et à témoigner, au travers de
ses sens plus ‘subtils’ et de sa sensibilité propre, du
grand mystère de la Vie.
En ce sens, tout être qui sait retrouver en lui-même le
chemin de l’harmonie devient artiste à l'intérieur de
lui-même et dans ses expressions extérieures. Et lorsque
l'harmonie se manifeste tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur, il est certain que la santé y trouve son
compte et que la société humaine ne s'en porte que
mieux.
Alors l'épanouissement n'est plus un vain souhait mais le but tangible d'une dynamique concrète.
-Nathalie Loiselle
