Frères de vie, frères de douleur

 

 

 

 

La conférence de Nouvelle Acropole « Comment dépasser la douleur, Conseils pratiques de Bouddha » a été prononcée une nouvelle fois cette semaine à la demande d'un groupe situé dans le Bas Richelieu. L'engouement pour ce thème ne se dément pas.

 
Force est de constater que dans l'un des pays chéris de la planète, où règnent confort et abondance, nul n'échappe à la souffrance. Tout le cortège des plaisirs plus intenses les uns que les autres, de la motoneige à l'écran géant au plasma, en passant par les massages au chocolat; rien n'y fait. Chacun ressent aisément qu'il existe des douleurs spirituelles, des questions qui, si elles demeurent sans réponse, deviennent des tourments.

 
La puissance des enseignements du Bouddha réside dans leur simplicité et leur capacité à nous faire renouer avec la quête du sens. Tous peuvent sentir que la plus grande souffrance est l'ignorance de soi qui nous pousse à persister dans l'erreur, hors de notre propre voie.

 
La douleur est un professeur exigeant qui nous force à découvrir notre propre loi d'être. Si tout était parfait, sans douleur, aurions-nous droit à l'erreur? Serions-nous libres de notre marche? Pourrions-nous apprendre? Prenez le cas d'un parent qui voudrait éviter toute douleur à son enfant. Le laisserait-il apprendre à marcher, à faire du vélo? Cet enfant pourrait-il oser aimer ou caresser des rêves? Pourrait-il consacrer quelque effort à quelque idéal?

 
On comprend bien que la douleur est tissée dans la trame de l'existence. Songer qu'elle a un sens, qu'elle porte un message qui n'est pas une agression personnelle et qu'elle est souvent un passage obligé vers un changement d'état la rend plus acceptable. Ce n'est que lorsqu'elle nous semble absurde que la douleur est insupportable.

 
À en juger par les regards profonds et les acquiescements songeurs du public de cette conférence, nous aurions tous intérêt à multiplier les rencontres avec cette sagesse vivante, tellement négligée parmi les bruits mentaux de notre quotidien. Puisque nous avons tout, qu'est-ce donc qui nous empêche de nous occuper un peu plus de l'être?

-Youri Pinard
 

 

23 janvier 2009

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