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Alors que les besoins d’aide humanitaire ne cessent de
croître avec la crise alimentaire mondiale qui se
poursuit, les effets du changement climatique et les
nombreux conflits; l’ONU lançait la semaine dernière un
appel au pays du monde prévoyant «des besoins de 7
milliards de dollars en 2009» pour faire face aux
urgences en matière d’aide humanitaire.
L’Organisation des Nations-Unies craint en effet que les
pays développés affectés par la crise économique et
financière ne réduisent leur aide aux pays en voie de
développement portant davantage atteinte aux populations
les plus vulnérables.
Cette situation inquiétante vient signaler plusieurs
problèmes. D’une part, elle souligne tristement que la
situation humanitaire mondiale ne s’améliore pas, mais
qu’au contraire la détresse humaine continue de
s’accroître sur la terre et que les besoins en terme
d’aide sont de plus en plus grands.
D’autre part, quant on s’interroge sur les causes des
problèmes et que l’on regarde de plus près les
politiques d’aide humanitaire de certains pays
développés, on se rend compte qu’elles se confondent
parfois avec leurs politiques de commerce extérieur.
L’aide humanitaire est alors conditionnelle aux profits
des investissements des entreprises des pays développés
dans les pays plus démunis.
L’aide n’y est en rien humaine, ni généreuse. Cette
attitude calculatrice envers les pays dans le besoin
-souvent appauvris par les politiques de développement
des pays dits développés (par exemple, le détournement
de l’agriculture alimentaire pour la production de
biocarburants), est la cause même des maux auxquels ils
prétendent apporter leur aide.
Égoisme, avarice, cupidité, le véritable problème de
l’humanité aujourd’hui n’est pas tant celui du manque de
ressources, mais bien celui du manque de valeurs
spirituelles et humaines qui nous empêchent d’utiliser
les ressources dont nous disposons de façon intelligente
et éthique.
C’est un esprit de véritable altruisme qui est la
promesse de solutions durables. Si nous voulons
réellement voir diminuer la misère humaine et contribuer
à un monde de paix, l’effort de chacun doit être tourné
en ce sens.
-Céline Bouchard
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