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C'est devenu la norme d'entendre des cris de panique du
côté de Wall Street et des autres places boursières de
sorte que les citoyens ne perçoivent bien souvent cela
que comme un bruit de fond indésirable qui maintient un
climat d'inquiétude face au système financier – et face
à l'économie en général.
Selon toute vraisemblance, les récentes fluctuations du
marché boursier ont été causées, en partie, par des
prêts hypothécaires à haut risque qui ne s'appuyaient
sur aucune valeur tangible. C'est un peu comme
construire une maison sur des sables mouvants.
Des chercheurs se sont intéressés au monde de la finance
qui présente des signes pathologiques apparentés à la "bi-polarité",
appelés aussi maniaco-dépression. On passe subitement de
l'euphorie à la dépression. Les chercheurs ont trouvé
parmi les caractéristiques des cambistes: des émotions
primaires, une mentalité consistant à suivre le troupeau
et des afflux incontrôlés d'hormones.
L'étude a aussi trouvé que les perspectives de prise de
décision sont à court terme et que l'on se fonde, pour
acheter ou vendre, sur la peur de ne pas s'enrichir
autant que les concurrents.
Quel est donc le moteur de tout ce système financier? En
grande partie, l'appât du gain, appelé en sanskrit tanha
- la soif de possession, l'avidité, la recherche de
plaisirs à tout prix.
Bien que tanha affecte tous les êtres humains, les
philosophies spirituelles nous enseignent qu'il est
possible de dominer cette soif, c'est-à-dire de se
dominer soi-même pour servir un idéal transcendant.
Cet idéal est un tout autre moteur, il provoque une
sublimation du désir de satisfaire la soif de
satisfactions immédiates personnelles. Le mobile des
actions, dans quelque domaine que ce soit, devient alors
les bienfaits qu'elles apportent à l'ensemble des
citoyens. Ce sont des actions intelligentes qui servent
l'évolution de l'être humain.
Quant à l'évolution des marchés, ce sont pour l'instant
les hormones qui en décident…
-Charles Goyette
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