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C'est le 15 septembre 2008 qu'a été célébrée la
première journée internationale de la démocratie, telle
que décrétée par l'Organisation des Nations Unies (ONU).
À ce sujet, Nouvelle Acropole a publié il y a quelques
années un livret de réflexion intitulé "Les défis de la
démocratie" pour tous les citoyens soucieux de
participer d'un monde plus juste.
Le mot démocratie signifie "le gouvernement par le
peuple". Le pré-requis de la démocratie est donc qu'il y
ait un peuple. Et par peuple, on entend un ensemble
d'individus autonomes ayant comme préoccupation
principale le bien de tous les citoyens et mettant les
vertus, avec en tête la justice, comme fondements de
leurs décisions collectives et individuelles.
Or les intérêts personnels, voire mesquins, prédominent
souvent sur le bien commun. Il suffit de penser, à notre
époque, aux groupes de pression (les lobbyistes) dont la
fonction est d'influencer les décisions du plus grand
nombre, réagissant en masse et non comme un peuple, en
faveur d'un sous-groupe limité d'individus. Il suffit
aussi de penser aux nombreux choix que fait chacun des
membres d'une société, d'un pays… ces choix sont-ils
tous motivés par des buts altruistes?
Une des œuvres maîtresses pour mieux comprendre les
défis de la démocratie est La République de Platon. Dans
ce livre, le philosophe décrit le genre d'éducation
qu'il faut pour parvenir à un gouvernement juste. Il
s'agit d'une éducation philosophique qui éveille l'âme.
Il explicite également la séquence de dégradation des
gouvernements, depuis le meilleur jusqu'au pire: la
tyrannie. Le glissement vers la tyrannie est subtil,
difficilement perceptible à travers le parasitage de la
vie de tous les jours - mais ses effets sont
foudroyants.
Que cette journée de la démocratie soit l'occasion d'une
réflexion approfondie par chaque citoyen sur son degré
de participation réelle à l'épanouissement de la
civilisation et de la culture.
-Charles Goyette |