L'arctique est un immense continent de glace qui regorge
de ressources naturelles. Il est particulièrement riche
en eau pure, en minéraux et en pétrole. De plus, la fonte
des glaces due au réchauffement planétaire pourrait permettre
le transport de marchandises entre l'orient et l'occident.
Elle faciliterait aussi l'exploitation des ressources pétrolifères.
Tous ces avantages sont fort appétissants pour le monde
marchand dont les préoccupations environnementales ne
font pas le poids face à l'appât du gain.
De puissantes compagnies transnationales exploitant des
matières premières, dont les mines et le pétrole, se
sont transformées en véritables Hydres de Lerne. Elles
ont "une tête partout", montrant un visage différent
selon qui elles veulent séduire, qui elles veulent
apeurer.
Il est notoire qu'elles savent jouer habilement avec le
financement simultané de tous les partis politiques et
qu'elles usent de la faiblesse de certains individus
avides. Usant de pressions politiques et tablant sur le
flou quant à la légitimité nationale des territoires,
les compagnies profitent de l'aubaine - elles sont en
train de devenir propriétaires de larges surfaces de
l'arctique.
Il en résulte que la barbarie économique qui vise à
exploiter l'arctique est occultée par d'apparents débats
entre pays pour savoir "à qui appartient l'arctique".
Russie, États-Unis, Canada, Norvège, et plusieurs autres
se disputent la souveraineté à ce sujet à coup de
drapeaux plantés "exactement au pôle nord".
Les pays qui revendiquent des territoires dans le cercle
polaire ont jusqu'en 2013 pour présenter aux Nations
Unies leurs revendications. Par la suite, une décision
sera rendue, mais probablement pas avant… 2020.
D'ici là, que restera-t-il de ce continent si précieux?
-Charles Goyette