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Le problème de l'immigration a fait l'objet de vifs
débats ces derniers mois en Italie où il y a eu
plusieurs cas d'attaques physiques et psychologiques
contre des étrangers. Les débats avaient été fortement
attisés par le langage polémique employé par plusieurs
journalistes.
Pour réduire les risques de partialité et pour une
utilisation appropriée du vocabulaire, le Conseil
italien des journalistes s'est doté d'un code de
conduite sur les reportages relatifs aux problèmes
d'asile et de migration. De son côté, le Haut
commissariat des Nations Unies pour les réfugiés espère
que ce Code de conduite apportera une protection
adéquate pour tous ceux qui ont demandé et obtenu la
protection de l'Italie, sans porter préjudice au droit
d'informer.
Au Québec, l'intégration et l'immigration ont également
fait l'objet de débats frisant parfois la xénophobie à
la suite du dépôt du rapport Bouchard-Taylor sur ces
questions.
En ce 20 juin, Journée mondiale des réfugiés, la
question des demandeurs d'asile, des migrants et des
réfugiés est mise de l'avant. Cette année, une étude
dénombre dans le monde en 2007 plus de 11 millions de
réfugiés et 26 millions de personnes forcées au
déplacement, ce qui marque une hausse importante depuis
deux ans.
Les causes de ces migrations forcées sont nombreuses: la
pénurie alimentaire soutenue par le dumping des pays
riches, la hausse du prix du pétrole et de l'énergie, la
mainmise d'une oligarchie mondiale sur le flux des
capitaux, l'appétit de consommation insatiable des
habitants de pays dits développés, la corruption de la
classe politique de nombreux pays, etc.
Tout cela concourt, en plus d'autres facteurs, à des
déséquilibres et à des pénuries qui rappèlent le
Moyen-Âge. Les migrants, plutôt que des "fauteurs de
trouble qui devraient rester chez eux", sont donc le
reflet d'une série d'injustices dont l'humanité entière
est, à divers degrés, responsable.
On ne peut résoudre ces problèmes que par l'élévation qu'offre
une véritable spiritualité. Et comment être spirituel ?
C'est déjà en mettant sa vie au service de la Justice plutôt
qu'au service de ses intérêts et désirs particuliers.
-Denis Goyette
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