Surveillance et contrôle des masses

 

"La surveillance des masses peut être considérée comme un trait caractéristique des sociétés modernes. Son importance n’a d’égal que les moyens mis en place pour amasser des renseignements."

C'est ce que déclare la Commission québécoise de l'éthique, de la science et de la technologie (CEST) dans son plus récent avis qui traite des enjeux éthiques des technologies de surveillance et de contrôle.

Le rapport explique en outre : "…depuis les événements du 11 septembre 2001, les paramètres du danger et de la sécurité semblent entièrement nouveaux… L’objet de la surveillance ne se limite plus à quelques segments de la population déjà considérés comme « à risque ».

 

C’est maintenant la population en général qui est placée sous surveillance".

La Commission observe que la population est largement favorable à la surveillance des masses et aux technologies associées. Elle s'inquiète toutefois du niveau de connaissance du public en la matière, craignant que l'opinion publique soit peu éclairée.

Le spectre du terrorisme a ouvert la voie à une croissance exponentielle des technologies de surveillance et de contrôle. Il est clair que ce déploiement précipité ne tient pas pleinement compte du respect des droits fondamentaux de notre société: le droit à la vie privée, la liberté d'association, la liberté d'expression, etc.

La Commission a donc initié une réflexion importante mais qui ne semble pas, du moins jusqu'à présent, trouver un tissu social réceptif avec des citoyens soucieux d'amener plus loin un débat éclairé sur cette question essentielle :

 

comment concilier la sécurité publique et le respect des valeurs fondamentales de notre démocratie ?

 

-Charles Goyette
 

   

27 mai 2008

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