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Ce mois de mai marque le quarantième anniversaire des
événements de mai 1968 en France. À ce moment, un
mouvement de protestations initié par des étudiants se
répandit à de larges pans de la société française,
causant des confrontations avec les forces policières et
avec le gouvernement.
Les manifestants s'opposaient, entre autres, à une forme
d'autoritarisme dans les relations entre les professeurs
et les étudiants et entres les patrons et les employés.
À la fin de mai 68, les protestations s'épuisèrent. La
situation sociale se calma et tout revint rapidement à
la normale.
40 ans plus tard, il semble que les cendres de mai 68
soient depuis longtemps éteintes. Les contestataires
sont rentrés dans le rang. L'inertie, cette force
dominante des sociétés humaines non spirituelles, a tout
refroidi. Les habitudes, la recherche du confort, le
statisme, l'individualisme ont gagné sur l'idéalisme
militant.
C'est par la jeunesse que naissent les changements dans
une société. Où passe l'énergie révolutionnaire des
jeunes aujourd'hui? Est-elle endiguée par la société de
consommation? De quels moyens dispose la jeunesse pour
apporter des améliorations à la société?
Le moyen de changer le monde de façon durable et
bénéfique est de se transformer soi-même. De tels
efforts de transformation prennent racine non dans les
instincts mais dans l'âme qui constitue la source
inépuisable d'énergie militante transformatrice et
évolutive pour un monde plus juste.
Mais tout cela ne vaut bien sûr que si l'on se souvient,
également et
toujours, que la Jeunesse, "l'Aphrodite d'Or" des
anciens grecs, n'est pas une question d'âge
biologique mais de présence consciente et éclairée à la
vie et à son mystère.
-Charles Goyette
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