 |
L’ONU sonne l’alarme devant la crise alimentaire que
connaît un nombre grandissant de pays pauvres.
D’après un rapport de la Banque mondiale publié la
semaine dernière, la hausse du prix des denrées de base,
tel que le blé atteignait 181% et le double du prix de
l’année dernière pour le riz et le maïs.
"La flambée des prix des denrées alimentaires frappe
plus durement les pauvres, car la part de l’alimentation
dans leurs dépenses totales est beaucoup plus élevée que
celle des populations aisées" a fait observer Henri
Josserand du Système mondial d’information et d’alerte
rapide de la FAO.
À cet état de faits catastrophiques, on nous donne
diverses causes : concurrence "féroce", prix du pétrole
et faiblesse du dollar.
Concurrence féroce car les pays riches donnent des
subventions massives aux agriculteurs et leurs surplus
s’écoulent vers les pays pauvres à des prix imbattables;
ces pays incapables d’affronter cette concurrence,
laissent mourir leur agriculture, ce qui conduit à la
famine avec ses violences et ses drames.
La Banque mondiale prévoit doubler ses prêts agricoles
en Afrique et demande aux pays donateurs de fournir 500
millions de dollars dont a besoin le Programme
alimentaire mondial pour faire face à la crise.
Remède à court terme dont les mobiles sont bien moins
humanitaires que l'on croit. Il ne faut pas fermer les
yeux et rester indifférents devant ces crises qui
s’intensifient et qui manifestement, à considérer tous
les indices actuels, seront de plus en plus nombreuses.
Une prise de conscience individuelle et collective est
impérative. Elle ne peut se résumer à une prise de
conscience intellectuelle; elle doit nécessairement
engagée l'être entier. Il faut changer son mode d'être,
de penser, de sentir, de se relier,… bref sont mode de
vie.
Il faut s'y engager maintenant.
-Denis Goyette
|