Le 7 mars dernier, Radio-Canada présentait à l’émission
Euromag une entrevue avec Raoul Jacquin, agriculteur et
membre de l’organisation "Kokopelli (www.kokopelli.asso.fr),
association oeuvrant pour la ‘libération des semences et
de l’humus".
Monsieur Jacquin faisait état d’une problématique qui
dépasse largement celle de la France où les producteurs
agricoles doivent commander dans un catalogue officiel
des semences "autorisées" (à 90% non reproductibles), se
voyant ainsi contraints de racheter des semences chaque
année.
Kokopelli résiste à cette menace à la biodiversité en
vendant illégalement des semences reproductibles et en
travaillant à la création d’un répertoire permettant de
protéger les variétés contre l’appropriation, par le
biais de brevets, d’une partie du patrimoine agricole
par de grandes corporations telles Monsanto, DuPont
(Pionner), Syngenta ou Bayer.
Une visite sur le site nous apprend que nous ne vivons
plus dorénavant que sur 1/48 ième de notre chère planète
terre (par suite des différents facteurs d’agression qui
l’ont affligée jusqu’à maintenant et qui se poursuivent
apportant entre autres phénomènes une désertification
qui s’étend à l’ensemble de la planète, des
bouleversements climatiques importants et bien sûr une
crise alimentaire prévisible).
L’association propose une micro-agriculture durable et
intensive basée sur une relation personnelle (non
aisée!), globale et responsable face à la terre.
Suite aux verdicts de condamnation et aux amendes
imputées à l’association, le directeur renchérit que "Kokopelli
est un symbole éternel de fertilité qui émane du passé
et qui répond à l’appel du futur" et que ce que
l’association a semé dans le cœur de l’humain depuis 14
ans c’est "Comment aider l’humanité à recouvrer le
chemin vers la Sagesse Planétaire, pour libérer les
Semences de l’Humus, certainement, mais aussi pour
libérer la Conscience Humaine de cette erreur
fondamentale qui semble y avoir été implantée depuis
bien longtemps. Serait-ce l’illusion que l’homme puisse
dominer la Nature?".
Nous acquiesçons. L’arrogance et la vanité de l’humain
le font malheureusement bien trop souvent courir à sa
propre perte.
-Nathalie Loiselle