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Du 13 au 15 février dernier s'est
tenu à Vienne le Forum contre la traite des êtres
humains.
Le directeur du Programme d'action spécial pour
combattre le travail forcé de l'OIT (Organisation
Internationale du Travail) affirme que «Le trafic reste
encore une entreprise criminelle peu risquée (…) à
travers le monde, ce, malgré une sensibilisation accrue
et une application plus stricte de la législation au fil
des ans.»
En 2004 le ministère de la Justice du Canada a conçu une
affiche pour informer la population de l’existence de la
traite des personnes au Canada et à l'occasion du Forum
sur la traite des personnes (Ottawa), le ministre de la
justice, Irwin Cotler, déclarait:
" Les êtres humains sont considérés comme des
marchandises à vendre et à acheter, que l'on force à
travailler, la plupart du temps dans l'industrie du
sexe, mais aussi comme journaliers agricoles ou dans des
ateliers clandestins pour des salaires de misère ou même
pour rien du tout."
" Nous savons que cette traite est si profitable qu'elle
est devenue le crime international qui connaît la plus
forte croissance. Nous savons que la plupart des
victimes de la traite sont des femmes et des filles de
moins de 25 ans."
Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l'Office
des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC)
déclare que:
«Le sang, la sueur et les larmes des victimes de la
traite sont sur les mains de tous les consommateurs à
travers le monde. C'est un crime qui nous déshonore
tous»
Si ainsi donc "tous les consommateurs à travers le
monde" sont impliqués il est urgent d'oser remettre en
question la conception de l'être humain, la vision du
monde, les valeurs, modes et styles de vie du
consumérisme.
Il nous faut plus d'esprit.
-Denis Bricnet
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