" Fais ce que je dis, pas ce que je fais "

 

Quelles valeurs transmettre à nos enfants? Voilà la question publiée en page couverture d’un magazine québécois en ce début d’année 2008.

Quel est l’Idéal de vie que nous voulons pour nous-mêmes et nos enfants?

Définir ce que nous voulons vivre dans l’avenir, oui mais encore, répondre à nos inquiétudes d’adultes devant les phénomènes croissants de la violence dans les écoles et des nouvelles formes qu’elle prend, comme par exemple la "cyberintimidation" chez les jeunes.

Transmettre des valeurs n’est pas si simple. C'est une fausse croyance de s'imaginer que clamer son adhésion aux valeurs de respect de l’autre, d’estime de soi, d’altruisme, de générosité, etc. suffise pour voir ces valeurs aussitôt s’exprimer chez nos enfants et dans la société dans laquelle ils vivent.

 

Les jeunes (et pas seulement eux...) tendent à reproduire les modèles vivants qu’ils rencontrent autour d’eux.

Les valeurs sont le reflet d’un Idéal nous disait Platon. L’Idéal est ce vers quoi on tend. Il ne peut être atteint, mais par la pratique des grandes vertus que le philosophe résumait par le Beau, le Bien, le Juste, nous pouvons nous en rapprocher.

Toutes les traditions de sagesse ont insisté sur la valeur de l’exemple en éducation. Pour être transmissibles, les vertus ont besoin d’être vécues. Elles demandent l’exemple.

 

Si nous voulons que les valeurs de respect, de gentillesse, d’amabilité, d’ouverture puissent être cultivées chez les jeunes, il importe que nous puissions nous-mêmes les mettre en pratique afin qu’elles deviennent culture.

Si nous aspirons pour nos enfants à un monde avec un peu plus de paix, de relations harmonieuses, de joie, nous ne pouvons plus nous permettre de répéter ce slogan aberrant et stérile « fais ce que je dis et non ce que je fais. »

 

-Denis Bricnet

 

31 janvier 2008

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