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Un produit dérivé est un contrat
engageant quelqu’un à acheter un bien, à un prix fixé à
l’avance mais qui doit être livré à une date ultérieure.
Mais on trouve aussi des produits dérivés de produits
dérivés.
En l’occurrence, aux États-unis, des créances
hypothécaires à haut risque (Subprime) ont servi de base
aux dérivés relayés par des dizaines de fonds de
placement. Les banques américaines ont été complaisantes
en accordant du crédit facile à des gens qui étaient en
fait incapables de payer.
Tentant lorsque la créance (douteuse) ainsi crée sert de
jetons dans le casino virtuel de la spéculation
financière mondialisée…
En plus des rumeurs et des fantasmes de l’imaginaire
collectif « …Ce qui gouverne le monde, ce sont les
obscures angoisses, les « intuitions », les désirs et le
goût effréné du jeu des opérateurs de la bourse» (2002,
Jean Ziegler)
Ultimement, même la fraude est valorisée si l’on en
croit John Gapper, chroniqueur du Financial Times.
Il compare en effet le récent cas de Jérôme Kerviel qui
a fait perdre 5 milliards à la Société Générale en
France à celui d’un autre « trader », Nick Leeson qui
avait causé la chute de la banque Barings en 1995.
Le
point commun? Le désintéressement relatif des deux
hommes, ne réalisant pas de profits personnels, espérant
seulement passer pour de formidables "traders"...
The Economist, souligne la crise de crédibilité
surtout venant d’une société qui a été sacrée meilleure
banque 2007 pour ses produits dérivés d'actions par le
magazine Banker.
BusinessWeek, pour sa part, remet en question la
possibilité même d'encadrer le marché des dérivés
d'actions, par nature extrêmement «hot». Il ne s’agirait
pas simplement d’exactions commises par un trader, mais
de tout un système de dérivés d'actions qui est dévoyé.
Dernière le vernis institutionnel; un système beaucoup
plus imaginaire qu’on le croit…
-Denis Bricnet |