Détresse psychologique au travail; subir ou prévenir ?

 

Un colloque sur la santé psychologique au travail a récemment eu lieu à Montréal. Ce colloque traitait d’un problème qui a pris beaucoup d’ampleur au cours de la dernière décennie. On note en effet que près de 50% de l’absentéisme au travail est lié aux troubles de la santé mentale. Cela représente environ 75% du nombre de jours perdus.

Par ailleurs, Statistique Canada indique dans le recensement de 2001 que 4 québécois sur 10 se disent assez ou extrêmement stressés dans la vie. D’autre part, on a délivré en 2005 au Québec 7,5 millions d’ordonnances d’antidépresseurs, soit 2 millions d’ordonnances de plus qu’en 2001.

D’où vient donc ce stress, non seulement en milieu de travail, mais dans tous les milieux? On cite de nombreuses causes possibles : la recherche d’une productivité toujours croissante, la concurrence des pays émergeants, le consumérisme, le mode de vie basé sur les pulsions de l’instant présent, une solidarité sociale plutôt faible, le manque d’une formation personnelle appropriée pour faire face aux obstacles.

Le bon sens nous indique qu’il vaut mieux « prévenir que guérir », y compris dans le plan psychologique. Il est donc souhaitable de renforcer son monde psychique quand les choses vont bien – c’est de la prévention - plutôt qu’attendre la crise, car c’est alors plutôt tard et il faut tenter de « guérir ».

Les antidépresseurs semblent être un moyen de calmer certains troubles psychologiques. Il ne s’agit toutefois pas toujours d’une solution durable et de plus, elle ne s’approche guère des causes de la maladie. Quels sont donc les moyens de prévenir ces troubles psychologiques?

Il y a certainement plusieurs solutions. Parmi celles-ci, on trouve dans le livre « Plus de Platon, moins de Prozac » l’idée que l’on peut puiser, parmi les œuvres laissées par les sages et les philosophes du passé, des réponses intéressantes, profondes et pratiques aux problèmes quotidiens que nous vivons encore de nos jours.

Il apparaît donc qu’une des voies qu’il vaut la peine d’explorer pour la prévention des troubles psychiques soit la philosophie active, celle qui permet à l’individu qui s’y applique en entier de tendre vers une plus grande harmonisation de sa vie intrapsychique et de sa vie en société.

 

-Denis Bricnet

 


 

03 décembre 2007

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