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"Si les caprices des uns et les
religions des autres sont mis sur le même pied, c'est
comme nier les religions" a répondu à un citoyen Charles
Taylor, coprésident de la Commission de consultation sur
les pratiques d'accommodement reliées aux différences
culturelles (Québec)
Voilà un grave symptôme publiquement affirmé: le
relativisme exalté qui fait faussement croire que
"tout-se-vaut".
Sauf que cette même fausse croyance s'accompagne
toujours de la fausse conviction que le critère du vrai
c'est "ce-que-j'ai-dans-le-goût" et celui du faux
"ce-que-je-n'ai-pas-dans-le-goût". Alors finalement tout
se vaut sauf l'individu qui le pense et qui, grâce à ce
qu'il ou a ou pas dans le goût, peut dire à tous les
autres ce qui est bien et ce qui ne l'est pas.
Si en plus de cette position d'auto aveuglement
fortement égocentrée et guère réjouissante s'ajoute le
comportement capricieux, qui consiste à vouloir tout
ramener à soi, il faut vraiment craindre le pire.
" On doit donc avoir en tout un seul but : identifier
son intérêt particulier à l’intérêt général ; ramener
tout à soi, c’est dissoudre complètement la communauté
des hommes."
(Des devoirs (De officiis), Cicéron)
-Sophie Roberge
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