Comment ne pas résoudre la "crise"

 

 


 

 

 

Le Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown, qui a récemment estimé qu'un "Ouragan économique" a balayé la planète, présidera à Londres, début avril 2009, le sommet du G20.

Les "Grands" nous informent que la « crise actuelle », doit plutôt être comprise comme "une mutation financière et économique débouchant sur un nouveau modèle de société". Aussi, cette conférence est sensée poser les bases d'une "refondation du capitalisme financier".(*1)

"Refonder" signifie reconstruire sur des bases, des valeurs nouvelles. Lorsque le verbe s'applique sur une réalité déjà existante, l'on doit comprendre qu'il s'agit de modifier ce que l'on croit nécessaire dans le but de conserver essentiellement la même chose. En l'espèce; "le capitalisme financier". Changer; oui, mais dans le système, selon les règles du système, surtout pas ni mettre en cause le système encore moins le changer.

Or, dit-on également, la "crise" est systémique. Même les "Grands" en ont comme une sorte de perception basique, ils parlent de "mutation". Évidement il s’agit d'une "mutation "financière, économique"; pas d'une mutation de la conscience humaine.

Mais si la crise est systémique et que son traitement consiste à réformer quelques mesures sans mettre en cause le système, faut-il vraiment s'attendre à une résolution ?

Les pays du G20 sont décidés à prendre "toutes les mesures nécessaires" contre la crise nous informe t-on. "Contre la crise" ? La crise est-elle un ennemi extérieur sorti de nulle part ? Une force extraterrestre ? Un coup du sort ? Une conspiration de forces terroristes ou occultes ?

En l'espèce il n'y a aucun ennemi extérieur, seulement le retour global, logiquement "naturel" et implacable, des résultats d'une certaine manière d'être, de penser, de vivre "à la manière occidentale", elle-même stricte application d'une certaine vision du monde, de la nature et des êtres humains.

Il y a peu Michel Girard signait une chronique intitulée "La crise changera-t-elle le monde?" (*2) Sa réponse: "Non". Et d'expliquer qu'une fois la crise financière résolue: "l'appât du gain rapide et l'euphorie de la spéculation financière reviendront hanter les marchés financiers et s'inséreront dans la normalité de la vie financière"


(*1) Réunion du 22 février 2009 regroupant les 6 États "cœur de l'Europe" pour préparer le sommet du G20 sur la refondation du capitalisme financier

(*2) (*2) La Presse. Samedi 7 mars 2009. "Affaires" p9. http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/200903/07/01-834178-la-crise-changera-t-elle-le-monde.php

 

-Denis Bricnet

 

   

16 mars 2009

IMPRIMER Nouvelle de société Nouvelle à la Une

© Nouvelle Acropole Canada