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Lors d’un débat dans une
université aux États-unis, le ministre Brésilien de
l'Éducation, Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce
qu'il pensait au sujet de l'internationalisation de
l'Amazonie.
« (…) En tant qu'humaniste, conscient du risque de
dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie,
je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée,
comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute
l'humanité. Si, au nom d'une éthique humaniste, les
États-Unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause
du risque que fait courir le fait de la laisser entre
les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi
tout l'arsenal nucléaire des États-Unis.
Mais encore, Internationalisons les enfants, en les
traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui
mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que
l'Amazonie. Quand les dirigeants du monde traiteront les
enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de
l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors
qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront
pas mourir alors qu'ils devraient vivre. »
Cette réponse du ministre brésilien illustre l'extrême
importance et l'urgence d'emprunter avec détermination
intelligente et application concrète efficiente la voie
de l’humanisme pour que les valeurs du cœur puissent
être ce qui donne lieu à une éthique véritable.
Il est clair que tant que les sociétés humaines seront
dominées et dirigées par le lucre exalté et les intérêts
égoïstes, les pouvoirs belliqueux changeront de mains,
les arguments sophistes et trompeurs s'habilleront de
nouvelles doctrines, les problèmes resteront les mêmes
sous d'autres noms… et la déshumanisation continuera,
hélas, de gagner du terrain.
L'humanisme, compris comme la pleine réalisation à la
fois de l'Humain, corps, âme et esprit, et de
l'Humanité, famille fraternelle au-delà des différences,
n'est pas un choix, mais un devoir.
-Denis Bricnet
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