Des biocarburants qui n’ont rien de bio, voilent la réalité.
Lundi le 24 septembre, sous l’égide des Nations Unies la
plus importante coalition pour une réponse accélérée et globale
aux changements climatiques rassemblait 150 nations. Quatre pays
des plus pollueurs: les États-Unis, la Chine, l’Inde et le
Canada s’opposent à cette initiative visionnaire.
Les émissions excessives de carbone,
principale cause des changements climatiques, sont aussi une conséquence inévitable d’une
croissance économique mondiale propulsée par les énergies du
carbone.
Ce qu’on ne dit pas. Avec le pic de la production pétrolière
atteint en 2006, il a fallu prévenir les pénuries, les lignes
d’attente aux pompes et la panique collective. L’écart grandissant
entre l’offre et la demande de carburant est actuellement
comblée par l’ajout de 5%, 10% et 15% de bioéthanol et
biodiesel à la gazoline. Ces biocarburants promus comme "bio" et
"énergies vertes" ne sont en rien un remède aux changements
climatiques. Cette nouvelle industrie génèrent plus de pollution
au carbone dans leur cycle de production que le raffinement du
pétrole, détruit les forêts et terres arables et gaspille
d'énormes quantités d'eau potable. Tout cela pour la voiture.
Voilà une situation classique de populations entières conduites
à l’auto-suicide dans l’ignorance et le confort. Platon illustre
bien ce piège, dans le défi d’évolution des sociétés, par son
"Allégorie de la caverne". Les maîtres de la caverne, ayant
entraîné des masses de gens à s’enchaîner de leurs désirs
de facilité, entretiennent l’illusion de liberté dans une
caverne mentale d’opinions, limitant les perspectives, semant le
doute et la peur du changement hors norme.
L’antidote? La démarche philosophique qui mène à la clarté hors
de la caverne; donne la force et le courage de replonger dans
cette
sombre caverne au secours de ses proches.
150 nations tentent de sortir de cette caverne. Canadiens, que
servons-nous?
26 septembre 2007 |
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